vendredi 11 juin 2010

Going through changes...


Yooo ou Hello ou Bonjour tout le monde (rien que ça) !

Ca fait un bon mois que je ne se suis pas exprimé, pas d'envolée lyrique, ni de court message. Mais aujourd'hui c'est un jour spécial, très spécial même : c'est jeudi...c'est tout ;)

Une journée bien étrange. Qui commença cette nuit quand à 3h00 je trouvais enfin le sommeil après avoir tourné 2h dans mon lit, à cause de je ne sais quoi... chaleur ? Dr Pepper ? Réflexions inconscientes sur la disparition de l'Atlantide ?... J'en sais rien...
Quoi qu'il en soit, à 8h47 je me réveille après un somptueux cauchemar...mouais...je commence un peu à en avoir ras le cul de ces cauchemars...toujours le même sujet seul la forme change. Mais bon, je me rendors sachant pertinemment que j'allais en refaire un, c'est toujours comme ça...

11h24 ça a pas raté...je pète un plomb ! Pourquoi mon putain de cerveau s'amuse à tel point à me faire chier ? Faudrait que j'aille voir le Dr House...pour qu'il se foute de moi...ça m'aiderai peut-être. En tout cas c'est ma malédiction, j'apprends à vivre avec. Ca fait 2 ans que j'ai pas rêvé, bon d'un côté ça ne me manque pas trop. Car en tant qu'éternel insatisfait, me réveiller après un rêve fait de Ferraris, de femmes sublimes, de plages ensoleillées (notez bien le pluriel, mes rêves sont intenses)...Ben ça me mets un peu les boules quand même. Car tout simplement je viens de me réveiller à Gaillard, Haute-Savoie juste 20 min avant de prendre mon bus et en plus il pleut (FAIL)...Fin de l'aparté.

13h12 : Tiens ? je dormais ????
- "JULLLLLLLIIIIIIIEEEEEENNNN" crie ma boss au Rdc...Je dois encore être endormi c'est pas possible je commence que dans deux heures...
-"JUUUUUUUUUUUUUULLLLLLLLLLLLLLLLLIIIIIIIIIIIIIIIIEEEEEEEEEEEEEENNNN" Ok... Je crois que c'est clair. Je me lève péniblement, m'éclate tous les os contre les meubles de ma chambre, j'ouvre ma porte et je demande :
-"Whaaaat ?" (the fuck).
Fallait que je commence à bosser plus tôt...Quand ? Maintenant bien sûr.

13h15 : Un pantalon et un t-shirt plus tard, je commençais à bosser. Bien sûr rien n'était fait...même pas le repas ! Ahhh ces femmes... (gros LOL). Mais bon je garde la pêche et je fais le taf, comme seul le travailleur français sait le faire...c'est à dire en faisant la gueule ;)

13h38 : Tiens un message sur Skype. Mes parents viennent me rendre visite dans 3 mois c'est confirmé...Cool, la journée re-re-recommence bien.

14h31 : Appel Skype de mes parents : "Ta soeur va sûrement accouché ce soir !"...rechute, je vais rater mon premier évènement familial majeur...

-Putain de journée...là c'est trop pour moi.

Pourquoi c'est trop ? Parce que je suis seul tout simplement. Pas de négociations, pas de discussions, pas de conseils. Rien ! Je suis trimballé entre mes tristesses nocturnes, mes frustrations matinales, mes colères et mes joies de l'après midi, sans pouvoir en parler à personne. Je suis fou ou en tout cas je le deviens. Rien de dangereux, juste que je développe une capacité à parler à moi-même qui devient assez effrayante. Et plus j'encaisse seul, plus je suis expressif avec les autres, tout du moins en façade. Cette dualité m'interroge plus qu'elle ne m'effraye. Moi qui attendait l'absolution (en partie) par ce changement d'environnement, mais aussi grâce aux nouvelles rencontres, je me rend compte qu'elle ne se fera que par moi.
Ne pas pouvoir évacuer, ni se délester de ses poids rendent les choses étonnamment complexes. Je me retrouve aujourd'hui bloqué socialement. Je n'ai plus rien de nouveau à offrir à d'éventuelles nouvelles amitiés ou à une nouvelle histoire d'amour. Tout simplement parce que je me donne tout. Je me donne tout mon amour, ma confiance, toute ma colère. Je me donne tout ce qui fait de moi quelqu'un d'un peu plus important aux yeux des gens que je rencontre.
Mais je cherche la solution, avec mon meilleur pote du moment : moi. On cherche, on se cherche. Je sais que je vais pas rester comme ça jusqu'à la fin de mon "expérience". Le peu de temps que je passe avec "mes français" sur skype ne me suffit pas à tout évacuer, et de toutes façons vous n'êtes pas là pour ça.
Bref, être seul à ses avantages, mais ses inconvénients. On est plus libre de ses choix, je peux enfin porter un t-shirt avec Végéta (la GRANDE classe) par exemple. Mais en contre-partie je manque de conseils. Et même quand je rencontre une personne profondément bonne (pas de sous-entendus...), qui m'aime pour ce que je suis, je n'arrive pas à me lancer, je me bloque. C'est chelou, je n'y comprends rien...Mais je cherche, comme je l'ai dit plus haut.

Voilà, je profites d'écrire ma conclusion 24 heures après les évènements cités ci-dessus (ce n'est pas du ver-lan), pour vous donner l'exemple qui éclairera à merveille mes propos. Pour vous situer on est vendredi, il est 18h et je m'apprête à fêter qu'avec moi et mon pote (moi), la naissance de mon 3ème neveu, "pétit" Kéo, pétit frère de Noah mééégnon et de ma puce Léanne. Première naissance que je rate, moi qui avait l'habitude d'être dans le peloton de tête à la maternité. J'ai tellement de choses à dire là dessus, que je vais les garder pour mon retour. Quoiqu'il en soit ce soir mon Dr Pepper est pour vous les enfants. ;)

Je dois y aller maintenant, Eminem m'attends, il a 17 morceaux à me jouer avant que je me couche. Ahhh la musique, sans elle je serai fou, mais cette fois dangereusement !

Bises les mangeurs d'âmes ;)

From Texas with Love !

Julien / Moujik

mercredi 5 mai 2010

Bigger than the world...


27 ans....L'heure du bilan (ça rime...mais c'est pourri)

Non plus sérieusement, je viens de passer mon premier anniversaire seul...Après 2 mois aux USA, ma vie sociale tourne toujours qu'autour de moi. Je fais tout, tout seul, ciné, télé, shopping, ménage... Je suis mon meilleur pote, mon père, ma mère, mon confident et parfois même mon pire ennemi. Malgré le développement de toutes ces facettes (chose ô combien perturbante), je tiens bon. J'apprends à me connaître. Je me fais souvent rire, parfois je me gave à faire des choses sans réfléchir.
Je me surprends à brasser la merde de mon passé, je ne sais pas pourquoi. Alors je me gifle, et je me bouge. C'est dingue quand même...comme parfois on va chercher à se faire du mal, on ne sait jamais trop pourquoi. Puis une fois le mal fait, on se dit indéniablement qu'on est trop con. On a l'impression de rester un éternel ado : "ma vie n'est que souffrance et désespoir !!!" Mais je me soigne, par le sport, la musique, Skype. J'en profite pour dire que le mec qui a crée Skype devrait recevoir le nobel. Il a du en sauvé des gens de la dépression (voir pire...), loin de chez eux avec le besoin de parler. Permettre de communiquer gratuitement qu'importe la distance ou la durée...si c'est pas la meilleure idée après le téléchargement ça ;)
Bref, j'arrive à combler les manques. Parfois difficilement je dois bien l'avouer. Après 10 ans en couple, j'ai souffert lors de mon B-day (expression que je hais...phonétique française oblige). Pas de cadeau particulier, de la part de quelqu'un de particulier. C'est le seul jour où je me suis rappelé à quel point je l'aimais. Je l'aimais tellement que ma plus belle fin aurait été de mourir en me foutant de sa gueule. Le soulagement d'avoir réussi à oublier la souffrance jusqu'à en mourir de rire...Mais bon, je suis passé outre. Vos témoignages d'affection m'ont requinquer, la création de ma vidéo m'a motivé. Si bien qu'aujourd'hui, je crois que je commence à me comprendre. Je sais comment me protéger d'à peu près toutes les formes de déprimes. Et surtout je sais comment m'épanouir dans mon quotidien, grâce à la création.
Cependant, vous me manquer toujours. Les contacts me manque. Une simple bise, une main sur une épaule, un pain dans le bide...ça Skype n'aident pas (ouais putain ! Tu crains Skype !!). J'adorais toucher tes cheveux Céline, caresser les joues de ma grand-mère, me battre avec vous Oliv et Roberto, je gueulais quand tu voulais me serrer la main papa...En résumé, ces interactions, me manquent. C'est la morale de mon film culte "Collision". Et plus vous me manquez, plus j'aime ce film...Etrange lien de cause à effet...Mais bon, c'est pas pour autant que je cherche les "collisions". J'apprends à vivre sans pour le moment.
Voilà, pour l'instant je dirai que le bilan est positif. Mais j'irai pas jusqu'à dire que je suis enfin un homme mature et responsable de 27 ans. Non pourquoi se mentir ? Je rattrape mes années passées en couple avec chien et appart (no regret) je pense. Après tout, je n'avais que 21 ans. J'ai pas encore assez profiter, du monde, des gens, de moi-même surtout...mon dieu que je suis quelqu'un d'intéressant ! Vous l'aurez compris j'apprends avant tout à m'apprécier. Je suis pété de confiance en moi et je sais désormais m'en foutre des futilités nauséabondes de mon passé. Je dirai même que je deviens simple, je ne fais que ce qui est bon pour moi, tout le reste je l'envoi balader. Je deviens juste plus extrême je crois, j'ai envie d'insulter et de massacrer les gens qui me soulent, comme j'ai envie de prendre l'avion pour protéger les miens du moindre petit désagrément. Et le meilleur enfin, c'est que j'ai même retrouver la certitude que j'avais droit au bonheur...Tu le crois ça ???
Y'a pas à dire les USA c'est vraiment un pays où tout est possible !

From Texas with love !

Julien / Moujik

vendredi 16 avril 2010

Black or White...


Hello toi,

Chaque fois, que j'ai quelqu'un au téléphone, ou par mail, les conversations se terminent souvent par un "profite !". Ca m'a donné envie d'écrire ça :

Je profite du soleil / je profite de la pluie
J'en profite pour te dire que je t'aime / j'en profite pour te dire que je t'emmerde
J'en profite pour te recontrer / j'en profite pour te rayer de ma vie
J'en profite pour apprendre / j'en profite pour oublier
J'en profite pour découvrir / j'en profite pour rester cloitrer
Je profite des grands espaces / je profite de ma chambre
J'en profite pour rire / j'en profite pour déprimer
J'en profite pour exister / j'en profite pour disparaître
J'en profite pour évoluer / j'en profite pour stagner
Je profite d'être seul / je profite de toi
Je profite de mes jours / je profite de mes nuits
J'en profite pour faire mes choix / j'en profite pour suivre
J'en profite pour être / j'en profite pour paraître
J'en profite pour me recadrer / j'en profite pour me laisser aller
Je profite de l'opulence / je profite du manque
J'en profite pour te parler / j'en profite pour me taire
J'en profite pour t'écouter / j'en profite être sourd
J'en profite pour te soutenir / j'en profite pour t'enfoncer
Je profite de la joie / je profite de la tristesse
J'en profite pour te dire "à plus" / j'en profite pour te dire "adieu"
Je profite de mes forces / je profite de mes faiblesses
J'en profite pour dépenser / j'en profite pour économiser
Je profite des bonnes choses / je profite des mauvaises
J'en profite pour trouver la paix / j'en profite pour me torturer
J'en profite / j'en profite pas
Je profite de tout / je profite de rien !

Ce monde n'est pas noir ou blanc, il est gris. Comme chaque personne, nous ne sommes que des nuances du mélange de ces deux couleurs. Cette conclusion étant peut-être trop sérieuse, je vous propose une blague bien pourrie pour finir :

"- Dis maman, un citron, ça a des pattes ?
- Quoi ???
- Dis maman, un citron, ça a des pattes ?
- Euh... ben non, un citron ça n'a pas de pattes.
- Ah ben c'est un poussin que j'ai pressé, alors."

=> Vous pouvez péter votre écran maintenant...ou m'insulter, au choix ;)


From Texas with love...

Julien / Moujik









mardi 6 avril 2010

Can't smile without you...


Bonsoir tout le monde !

Cela fait deux jours, que je suis malade et je dois avouer que durant le repos de rigueur pour me remettre de mon rhume foudroyant, j'ai pris le temps de réfléchir sur un point important de la (ma) vie. Tout d'abord, avant de développer je vous vois déjà rire : "AHAHAHA un rhume et le mec est K.O...". Ok, c'est un rhume, mais un rhume américain d'accord !!! Et j'ai toujours eu le rhume mauvais, certains c'est le rhum, moi c'est le rhume...excusez cette vanne moisie ;)

Bref, je me suis posé moult (adverbe qui ne s'accorde pas...je précise) questions existentialistes durant mes périodes de délire dues à la fièvre et autres médicaments louches que j'ai pris, j'avoue, un peu au hasard. Mais bon, je suis toujours en vie c'est ça le principal. Plus sérieusement je me suis interrogé sur l'amour, car durant mon temps de convalescence j'ai reçu des appels d'amis, de la famille, d' Orange (Pourquoi vous voulez résiliez votre forfait => Parce que je suis aux States pour un an connard !). Et je me suis demandé pourquoi malgré la distance et les courts entretiens téléphoniques on arrive à être sûr d'aimer encore sa famille, ses amis, son chien..? Et je crois que j'ai trouver ma réponse, vous savez votre crédo qui ne laisse aucune place au doute. Cette définition qui vous est propre et qui vous suivra jusqu'à la fin de vos jours (normalement...). Pour moi aimer une personne c'est tout lui devoir, sans qu'elle ne me doivent rien en retour. Alors je sais que la moitié de MA réponse se trouve dans le refrain de je ne sais quelle chanson de la mémorable comédie musicale Roméo & Juliette. Mais la mienne comporte deux parties...Ouuuuf !

C'est vrai que je vous dois tout, à vous mes ami(e)s et ma famille, que vous ayez 3 ans (pétit Noah mééégnon) ou 90 ans (mamé). A ma famille je dois tout simplement, tous les sourires, toutes les émotions, toutes les réflexions, tous les moments de joie et de peine que nous avons traversés. Aujourd'hui je suis un (petit) fils, (beau) frère, tonton, parrain, neveu, cousin fort et comblé. Vous m'avez entouré quand ça n'allait pas, mais surtout vous avez su être patient et compréhensif le temps que je termine mon adolescence tardive et que je mette ma vie sur les bons rails. J'ai trouvé à travers vous des réponses, la simplicité qui me manquait. Quand à vous les ami(es), que je vous connaissent depuis 23 ans ou depuis beaucoup moins que ça, je vous doit tout autant. Vous qui étiez plus au courant de mon intimité, ces choses que l'on ne partage pas avec sa famille. Ces choses qui nous font si peur, si mal qu'on ne souhaite pas inquiéter les siens avec. Alors je me tournais vers vous, quand j'étais au fond du trou, quand je ne voyais plus la lumière. Vos épaules étaient si larges. Et à chaque fois, putain je sais pas comment vous faisiez, mais vous me faisiez redécoller vers de nouvelles aventures. De plus, si je vous dois bien tous encore un chose, c'est d'avoir été là dans les bons moments, lors des fous-rires, des anniversaires, de ma première cuite et de son lendemain ("Non papa, je suis pas en état pour aller en cours aujourd'hui..."), de ma fête de départ, des baptêmes, des mariages, des soirées en boîte et celles sur un canapé à jouer (à God of War ou Fifa surtout) ou dans une cuisine à refaire le monde.

Voilà, et en ce qui me concerne, vous l'aurez compris vous ne me deviez rien, nada, nothing (USA oblige). Je ne vous demande rien et je n'attends rien de vous. Car tout simplement vous m'avez déjà tout donné, chaleur, sourires, conseils, temps, encouragements, coups de pied au cul, regards, larmes. Quand il le fallait, c'est important. Vous avez fait de moi un homme comblé et heureux. Et si ce soir j'écris pas sur les gros (4x4) américains, la bouffe, les boissons hallucinantes, Obama et sa réforme de santé, mes (més)aventures, c'est justement parce que j'avais envie de vous dire merci, avant d'oublier. Je ne voulais pas remettre ça à un autre jour, parce que ces mots je les penses depuis plusieurs années, et ce soir je suis apaisé et confiant tout simplement en vous sachant à mes côtés. Il m'aura donc juste fallu un mois seul loin de vous et un rhume américain pour m'aider à les mettre en forme et à les résumer en une phrase :
"Je te dois tout, mais tu ne me dois rien Papa, Samir, ma Mini Clubman, Laet, Brice, ma future télé, Leanne, Cynthia, Mamie, mon amour passé, Quentin, Roberto, mon ancien ami, Maman, Céline, ma future femme, Bernard, Olivier, mon Ambilight Phillips, Mélanie, Green, ma future voiture, Abyss, Noah, mon (ma) future ami(e)..." (Ne cherchez pas un ordre de préférence, j'aime beaucoup plus ma chienne que beaucoup de gens ou matériels cités dans cette liste...;-) ).

A plus ;)

Julien / Moujik


dimanche 4 avril 2010

Demain, c'est loin...


Ouuuuuuuf !

Je respire enfin après une semaine de folie. Tout avait pourtant bien commencé, comme dans tout bon film "catastrophe". Du lundi au mercredi la semaine était on ne peut plus banale...mais jeudi tout bascula. Tout avait pourtant bien commencé, le matin j'étais allé chercher Anne-Sophie, une Aupair (française) à l'aéroport. Elle venait passer son week-end à Dallas, j'allais enfin pouvoir discuter et découvrir ma région avec quelqu'un. Bref, quelques heures plus tard, alors que je retournai gaiement chercher Lil'T à son école, je reçois un appel en panique de sa mère, il fait une crise. Donc 911 => Ambulance => Hôpital => Essaye de rester calme...Le soir venu tout était rentrer dans l'ordre, je me couche apaisé après un bon KFC avec Anne-So...Vendredi sera pire mais ça je ne le savais pas encore...
Vendredi, jour de tempête, jour de paye, jour de merde ! Si les semaines ne duraient que deux jours seulement, elles seraient souvent meilleures je pense. Vendredi matin => Petit malade => Seul => Garde ton calme garçon ! => Sa mère arrive => Elle est plus paniqué que moi => Re-garde ton calme ! => Une heure passe => La crise est finie => Je suis épuisé psychologiquement, je veux dormir => Il est 9h30...fais chier ! Après cela, je retrouve Anne-So sur Dallas, on passe l'après midi au Mall, je me détends, c'est cool. Mais à 19h30 je reprends le travail, je dois coucher et surveiller Lil'T. Anne-So vient passer la soirée à la maison, une fois le petit couché, on mangera devant un bon gros Blockbuster. Oui mais voilà, la vie à le sens de l'humour, et je préfère quand c'est avec les autres...19h30, je rentre, je relaye Carmen (future ancienne Nounou, mon maître Jedi), je prépare Lil'T tout en discutant avec Anne-So, tout roule à 21h il s'endort, à 21h03 il ronfle...Voyons ce qu'il y a à manger. Avant cela, je branche le baby-phone, je dis à Anne-So que si elle à froid dans la maison (climatisation obligatoire) elle peut aller sur la terrasse, on discute, je mets l'image de la caméra de la chambre du petit sur la télé, on discute, je sors lui demander un truc sur la terrasse, la porte de ferme derrière moi (j'ai fait que 2 pas dehors), elle essaye de l'ouvrir mais non, elle s'est bloquée...Envie de me noyer dans la piscine...C'est repartit pour un tour =>AHAHAHA ! Très drôle ! => C'est une blague ?!? Hein ??? => Qu'est-ce qu'on fait ? => Enfin je qu'est-ce que JE fais ? Pas de clé, pas de portable, pas de fenêtre ouverte => Je pète un carreau ?!? => Non, attends, je vois le petit qui dors à la télé, et je l'entends ronfler à travers la fenêtre...pas de panique => Oui mais je fais quoi putain ?!? => Pourquoi ça arrive à moi ?!? => Comment s'est possible ?!? => Je veux rentrer en Fraaaaaaance tout de suite ?!? => Je vais péter un carreau !!! Ou peut-être bien défoncer la porte !!? Je me tâte... => Anne-So est là, m'expose son idée. => Brillante ! => Je reste, elle part chez un voisin essayer de trouver les numéros de Carmen, du père, de Jésus ! => Elle a pas de chaussures => Prend les miennes, ça fera plus crédible... => Bonne chance Anne-So ! Moi je vais rester l'oreille collée à la fenêtre pour écouter le baby-phone et regarder l'écran ! Au premier bruit du petit...je pète un truc pour rentrer (et pour évacuer aussi un peu) => 5 allers-retours plus tard : une seule solution se dégage : un serrurier => 30 min plus tard il est là => une heure plus tard il a pas su ouvrir la serrure "on ne peut plus basique" de la terrasse => Un coup de perceuse plus tard on rentre enfin...OUUUUFFF ! => Je me fais alléger de 85$ par le serrurier le plus incompétent de la région, mais bon j'ai rien eu à péter...(dommage ?). Lil'T n'a pas bronché, il dort toujours...j'ai plus faim moi du coup, je veux juste dormir. Avant j'appel ma boss, elle me dit que c'est n'est rien, que la serrure déconnait depuis 6 mois...Super blague la vie ! Merci, je suis mort de rire !

Samedi matin rebelotte, crise du petit pendant une heure et demie, j'en peux plus....Mais après je dois partir au zoo avec Anne-So, le soir on va voir ma patronne chanter donc je résiste, je me remotive, je termine à 12h, ce sera vite là. L'après midi, je profite, je rigole. Le soir idem. Aujourd'hui je limite mes gestes, pour éviter "l'effet papillon" dans la maison.

Enfin tout ça pour dire, que malgrès tout, après avoir pu discuter avec une autre Aupair, et malgré toutes ces aventures. Je sens au fond de moi que j'ai trouvé ma place, je suis utile, toujours poisseux, mais utile. Voilà pour ma fin de semaine, je vais vous laisser je vais aller jouer à ma PS3, en espérant qu'elle ne mettra pas le feux à la maison ;)

Je vous embrasse !

Julien / Moujik

dimanche 21 mars 2010

Good old fashioned lover boy...


Ce soir j'ai eu ma première expérience cinématographique au pays du cinéma ! "She's out of my league" : une comédie, ce qui m'a permis de rire, sans forcément tout comprendre...un bon premier point. Le second était l'histoire, qui mettait en scène un looser, qui est aimé par une bombe, et qui à forcément du mal à y croire tout le film. Bon point car l'espoir fait vivre ;)
Quelle histoire ! Une histoire qui n'existe qu'au cinéma. Ouais je suis d'accord avec ça. Cependant, ce film a remué mon passé, et j'attends toujours la tempête qui me fera oublié la raison de mes cauchemards. Je suis aux Etats-Unis depuis 2 semaines et je dois avouer que mes pieds ont du mal à décoller du sol, la tornade du dépaysement à du mal à me faire m'envoler. Alors ouais, ce soir je ressasse, je brasse la vase qui stagnait au fond de mon coeur et de ma tête. Mais que voulez-vous, je suis seul, j'ai rien à partager avec personne, le seul contact physique c'est avec moi-même quand je passe mes mains sur mon visage en espérant oublier un amour gâché. Le seul à me comprendre, idem c'est moi, ici.
Alors non, je vous rassure je ne pars pas dans une dépression, j'écris juste car ce soir j'ai le blues de l'exilé. Cette mélodie énervante qu'on a dans la tête et qu'on ne voulait pas retenir. Ce soir, la mienne a du mal à partir, et tous les films du monde, toute la musique existante ne peut rien face à cette dernière. La mélodie de la solitude, des chagrins passés et présents. Cette symphonie sombre composée de regrets et d'amertume, ne se met en sourdine qu'au contact de ceux qu'on aime, lorsque l'on partage avec ces derniers. Et dans mon cas, c'est le désert. Donc je me bats, comme John Nash, je tente d'ignorer les fantômes qui hante mon passé, ma vie, pour garder la face aux yeux de mes semblables. Je trace tant bien que mal, me relève chaque fois qu'un flash vient frapper mon imaginaire comme une balle dans le coeur. Je relève la tête et j'avance, avec comme pacemaker, l'espoir. Ce soir, je pense à toi mon amour, je pense à vous mes amis. J'espère te rayer de ma vie autant que je souhaite te revoir à mes côtés. Je prie pour que vous les amis je puisse vous revenir comblé autant que je souhaite que vous le soyez à chaque minute.
C'est l'heure de me coucher donc je ne vais pas faire long. Ce soir, je n'ai qu'un petit pansement pour soigner une amputation. J'ai trop d'amour à offrir pour si peux de gens à serrer dans mes bras. Mais j'ai surtout la certitude de n'être pas seul. La certitude, que si je suis là, c'est en partie pour en terminer une bonne fois pour toute avec l'innocence enfantine de mon passé. Je suis partit en ado aveugle, j'espère rentrer en homme clairvoyant. Tout ce que je peux vous dire c'est que je ne suis pas sûr que vous me compreniez, je voulais juste vous dire à quel point la solitude n'a pas que du bon. Mais bon j'ai signé pour manger de la merde de temps en temps, ce soir c'est le cas, et je tenais à en parler car l'écriture est pour moi un antidote puissant contre ce poison qu'est la morosité.
Enfin, je vais bien, ne vous en faites pas. Je suis assez fort pour gérer ça, je sais que vous êtes là comme toujours, et pour ça je ne peux que vous remercier. Voilà, c'était mes réflexions nocturnes du gars qui est partit bosser Aupair aux Etats-Unis, celui qui sourit chaque fois qu'on lui parle, simplement parce qu'il est heureux, mais certains soirs quand il est seul, il ne l'est plus. Mais la nuit porte conseil dit-on ;)
Bises.

Julien / Moujik

samedi 13 mars 2010

En place...


Ca faisait un petit moment que j'attendais de pouvoir écrire.

Je vis, je vois, plein de choses au quotidien qui me font complètement perdre la tête. Ici rien n'est à l'échelle française que ce soit les voitures, les maisons, les rues et même les sentiments. Je dois dire que vous me manquez tous, car au delà de vos sourires, c'est bel et bien l'envie de partager avec vous ce dépaysement qui me dérange le plus. Les vannes aussi me manquent, les bonnes grosses doses à Fifa, et le jeu des sosies, les débats moisis, les polémiques sur tout, et les danses de mes mééégnons...
Mais bon c'est un choix que j'ai fait, que je ne regrette pas. Le Texas est un sublime état, tout y est immense, car ils ont plus que la superficie de la France juste pour se loger et créer des zones commerciales, donc ils s'étalent les mecs. Je profite aussi de la notoriété de ma boss dans le monde du jazz pour découvrir des clubs sur Dallas ou Fort Worth, et mon dieu que les gens y sont talentueux. En plus, j'y croise des personnages dont les dégaines sont toutes droite tirées de GTA, j'arrive même à me croire dans le jeu des fois, tellement tout colle, l'ambiance sonore, les gens, la lumière etc...
Avant tout cela j'ai eu la chance de découvrir New York, avec mes yeux d'adulte, quelle chance. Ce n'est vraiment pas la même chose que de découvrir un lieu qu'avec ses yeux d'enfants ou d'ado. Une fois adulte ton expérience, te fait relativiser les choses, tu t'emballes moins...ben en fait à New-York ça marche pas. T'as 6 ans quand même. Tu passes 1h à te péter la nuque en regardant en l'air avec la bouche ouverte. Cette ville est grandiose, elle est le symbole du génie constructif des hommes, lié au génie du marketing par endroit ^^
A part ça j'ai aussi eu mon académie, j'y ai appris à broyer des cages thoraciques et galocher des poupées en plastique, des premiers soins quoi. Mais j'y ai fait aussi de charmantes rencontres. On était 2 mecs pour 80 filles, mais les femmes ne calculait que moi (maudit charisme !!!). "The French" fut mon nom pendant 3 jours et je vous cache qu'un léger soupçon d'homosexualité entourait le mystère de ma vocation...Mais une fois encore mon charisme remis au clair tous les esprits...Non sérieusement j'ai rencontré un charmante brésilienne avec qui j'ai beaucoup discuté lors de ma seconde soirée à New York et je dois avouer qu'elle m'a ouvert les yeux sur un monde que je ne saurai expliquer, c'est comme si une personne était un univers à elle toute seule. Enfin, je vais pas développer plus, ça doit être assez chelou comme ça ;)

Voilà pour le moment les amis, vous me manquez, je vous aime tous, sauf toi ! (tu te reconnaitras)